Lieux et monuments de Dambach

Les lieux et monuments atypiques de la commune

Deux églises et deux chapelles

L’église Saint-Maurice de Dambach

L’église Saint-Jean-Baptiste de Neunhoffen
Photo ©Jean Gabriel Neusch 

L’église Saint-Maurice de Dambach

En 1796, un texte recensant l’état des églises du canton de Niederbronn les bains évoque à propos de Dambach une ‘’église catholique en mauvais état’’. Le chœur date du 18ème siècle, le reste de l’édifice de 1865. Un piédestal de crucifix a été intégré au mur extérieur de la sacristie ; il comprend un bas-relief orné d’une scène sculptée figurant des soldats précédés d’un porte-étendard à cheval.

D’importants travaux, dont la réfection du clocher, ont été réalisés ces dernières années. Néanmoins, l’édifice a besoin d’un ravalement extérieur. La mise en pavé de l’entrée et la rénovation du mur de soutien en grès sont également au programme des travaux en 2021.

L’église Saint-Jean-Baptiste de Neunhoffen

Le bâtiment actuel a été édifié durant le premier quart du 19ème siècle. C’est en 1964 que commence la construction d’un nouveau clocher, indépendant de la nef de l’église, ce qui en fait sa particularité dans la région.

Une pierre tombale en grès comprenant notamment six écussons centraux a été intégrée dans un mur à l’entrée de l’église ; il s’agit de la sépulture de Cunégonde Eckbrecht de Dürckheim, morte en 1624 à l’âge de 34 ans.

D’après une légende, les De Dürckheim voulaient construire un deuxième château au village de Neunhoffen. Ruffina Cunégonde Eckbrecht de Dürckheim voulant se rendre sur les lieux pour les ouvriers y travaillant, fut poignardée puis volée par son cocher au bas du Schlossberg.

L’édifice a besoin aujourd’hui des travaux suivants qui seront réalisés en 2021 : ravalement des façades du clocher, ravalement d’une partie du bâtiment de l’église, réparation partielle de la toiture.

La chapelle Notre Dame des Champs à Dambach

La chapelle Notre Dame des Champs à Dambach

Cette chapelle a été construite bénévolement par les habitants du village en 1896. L’édifice remplaçait une chapelle minuscule mais cependant très réputée. Elle abrite une statue en bois polychrome de la Vierge Marie représentant la Dame des Champs (16ème siècle).

Une légende rapporte qu’une bande de soldats a tenté, en vain, de la déplacer au cours de la Guerre de Trente Ans. Ces derniers auraient finalement été contraints de la laisser, bœufs et chevaux refusant de tirer la charrette où la statue avait été déplacée.

La chapelle des Anges au Neudoerfel

Cette chapelle a été construite par un moine au 16ème ou au 17ème siècle. Vers 1870, une école fut ajoutée en prolongement de la chapelle. Transformée en gite communal, le bâtiment fut vendu à un particulier il y a quelques années. La commune reste propriétaire de la chapelle.

Ces dernières années, la chapelle a bénéficié de plusieurs travaux de restauration.

Le territoire de la commune de Dambach renferme également un grand nombre de calvaires et de croix sépulcrales.

La chapelle des Anges au Neudoerfel

Les rochers remarquables

Le rocher de l’homme et de la femme – photo Adrien 

Rocher du Krappenfels ©Donnerbold

Rocher du Krappenfels photo ©Donnerbold/Adobe stock

L’histoire géologique des Vosges du Nord a façonné un paysage d’une beauté saisissante, où les rochers pittoresques règnent en maîtres. L’épaisse couverture de grès rouge, autrefois omniprésente dans l’est de la France, a été sculptée par l’érosion lors de l’émergence des Vosges et de la Forêt-Noire à la fin de l’ère secondaire. Ils nous rappellent que la nature est une artiste infatigable, capable de créer des œuvres d’une beauté et d’une originalité infinies.

Ce processus a donné naissance à des formations rocheuses aux formes étranges et captivantes, qui confèrent un charme unique à cette région, souvent surnommée les Vosges Ruiniformes. À Dambach, le rocher du Loewenfels, avec sa forme rappelant un lion couchant, offre un panorama spectaculaire sur la vallée.

Non loin de là, le Rocher de l’Homme et de la Femme, deux formations distinctes et imposantes, se dressent comme des sentinelles de pierre, alimentant les légendes locales. Selon celles-ci, ils seraient les vestiges d’un couple de géants ayant jadis protégé le village. Ces rochers se trouvent derrière le point de vue du Modenberg, surplombant toute la vallée.  À Neunhoffen, le rocher du Windstein, percé de cavités et de fissures, évoque un visage tourmenté par le temps. Et à Wineckerthal, le rocher du Krappenfels, avec ses strates horizontales et verticales, dessine un labyrinthe minéral où la nature semble jouer avec les formes.

Ces rochers ne sont pas seulement des curiosités géologiques, ils sont aussi des témoins de l’histoire humaine. Les ruines de châteaux forts, comme le château de Wineck, s’accrochent aux sommets rocheux, rappelant l’importance stratégique de ces lieux au Moyen Âge.

Légende. Il y a très longtemps, tout au début de l’histoire humaine, la terre des Vosges était peuplée de géants. Ainsi vivaient dans la vallée de Dambach un géant et son épouse. Il était fort irascible, éternel mécontent de toutes choses ; elle, méchante et médisante. Il leur arrivait fréquemment de se quereller, à tel point qu’ils se lançaient d’énormes quartiers de roches qu’on trouve aujourd’hui disséminés sur les hauteurs. Et un jour, alors qu’ils maudissaient Dieu d’avoir crée une terre aussi inhospitalière, le Créateur estima que les bornes étaient, cette fois dépassées. Il transforma les deux géants en statues de pierre. C’est depuis ce temps-là qu’existent les rochers de l’Homme et de la Femme qui doivent affronter les millénaires pour témoigner de la vie mauvaise des géants d’autrefois.

La casemate de la Ligne Maginot

La casemate de Neunhoffen

Partie intégrante du dispositif de la Ligne Maginot, la casemate dite de Neunhoffen est à l’origine armé de deux jumelages de mitrailleuses, de deux fusils-mitrailleurs sous cloche cuirassée ainsi que de trois autres fusils-mitrailleurs, destinés à défendre les abords immédiats. Sa mission consiste alors à interdire la traversée de la vallée. Occupée à partir de 1939 par douze hommes et un sous-officier, elle ne joue cependant pas un grand rôle durant la guerre. L’ennemi arrivant par derrière, elle s’avère incapable de riposter et l’équipage est contraint à la reddition le 20 juin 1940.

Abandonnée et pillée après-guerre, elle est depuis propriété de la commune et joliment restaurée par des bénévoles passionnés de la MJC et de l’AFVN (Association de Fortifications des Vosges du Nord) depuis les années 1980.

La vallée du Schwarzbach est dotée, dans le cadre de la réalisation de la Ligne Maginot, d’une série de douze barrages implantés le long de la rivière du Schwarzbach. Ils ont pour rôle de créer une zone inondable et constituent de ce fait un obstacle naturel contre l’ennemi. Un barrage est implanté derrière la casemate de Neunhoffen.

La piste cyclable mise en place par la Communauté de Communes du Pays de Niederbronn les bains passe devant la casemate et le barrage. De la casemate à Neunhoffen, elle est très bien aménagée ; de la casemate vers Dambach et Wineckerthal, elle mériterait des améliorations !

Les châteaux de la commune

Les châteaux représentent par excellence ces siècles jalonnant l’histoire médiévale. Quatre châteaux sont situés sur la commune de Dambach. Le plus majestueux d’entre eux, le Schoeneck, est entretenu et restauré par l’association Cun Ulmer Grün depuis une vingtaine d’années.

Le Schoeneck – © ? ? ?

Le Schoeneck

Probablement construit au cours du 12ème siècle, le « castrum dictum Schenecke » apparaît en 1287 comme propriété de l’évêque de Strasbourg.En 1301, l’évêque Friedrich von Lichtenberg remet le château en fief à son neveu Johann von Lichtenberg. La famille conservera le fief jusqu’à son extinction en 1480.Il est alors hérité par les Comtes Zweibrücken-Bitsch qui l’accordent en arrière-fief en 1517 aux Dürkheim, à charge de le restaurer car le château est délabré. La défense de l’entrée extérieure est renforcée lors d’une nouvelle campagne de travaux, vers 1545/1574.

Après avoir servi de refuge pour la population des environs lors des troubles de la Guerre de Trente Ans, le château est détruit en 1663 à la suite d’un incendiede forêt.​  Les Dürckein entreprennent sa reconstruction et, en 1676, lors de Guerre de Hollande, le château repousse une première attaque des troupes royales. Celles-ci l’occupent en 1680 et le démantèlent alors.Le domaine, confisqué à la révolution , est acheté en 1820 par la famille de Dietrich. Le Château est construit sur une longue barre rocheuse qu’une brèche en son milieu divise en deux rochers distincts.

Plus d’infos

Chateau du Wineck – © Neusch

Le Château de Wineck

Juste en face du Schoeneck sur les hauteurs dominant le Wineckerthal, se dressent fièrement les ruines d’un ancien château connu aujourd’hui sous le nom de Wineck.

On y trouve encore une tour d’une hauteur impressionnante, des parties de la muraille de la basse-cour et quelques chambres creusées dans le grès.

Au 14ème siècle, le château était aux mains des sires de Lichtenberg qui le donnèrent en fief aux de Dürckheim.

Avec le Wineck, la tour de guet du Wittschloessel, les fermes de la vallée et ses proches forêts, les nouveaux maîtres créèrent la ballage de Schoeneck.

Le Hohenfels – © Hubert D.

Le Hohenfels

La date de construction de ce château reste insconnue, mais le Hohenfels est mentionné pour la première fois dans les écrits à partir du 13ème siècle.

Le château fut très vite divisé en nombreuses parts destinées à servir de monnaie d’échange; tour à tour, elles furent détenues par les familles Lichtenberg, de Deux-Ponts-Bitche, d’Ochenstein, de Fleckenstein, de Hanau et d’Eckbrecht von Dürkheim.

Ces derniers possèdèrent la forteresse dans son intégralité à partir de 1542 jusqu’à la révolution française.

Entre-temps, le château semble avoir été détruit, une première fois en 1423 par les troupes de Strasbourg et Haguenau et, une seconde fois vers 1525, lors de la guerre des paysans.

Cette destruction par incendie est confirmée par les vestiges archéologiques mis à jour lors des dernières campagnes de fouilles.

Le Wittschloessel – © ? ? ?

Château du Wittschloessel

L’histoire de ce château reste peu connue. Construit au cours du 13ème siècle, il sera mentionné pour la première fois en 1657.

Installé sur un éperon rocheux dominant la vallée d’Obersteinbach, le château dit Wittschloessel n’était vraisemblablement qu’un poste d’observation avancé du château du Schoeneck.

Du point de vue architectural, il n’en subsiste que très peu de vestiges.